Le rapport complet présentant les conclusions de l’enquête interne d’Oxfam sur les accusations d’abus sexuels et d’autres comportements inacceptables lors de son intervention humanitaire au lendemain du séisme de janvier 2010 en Haïti a été rendu public aujourd’hui.
Oxfam publie ce rapport, établi en 2011, afin de faire preuve de la plus grande transparence sur les décisions prises dans le cadre de cette enquête et en réponse à la perte de confiance que celles-ci ont entraînée.
Pour Winnie Byanyima, directrice générale d’Oxfam International : « Oxfam est déterminée à assumer dans les plus brefs délais sa responsabilité morale à l’égard des femmes en Haïti. Nous rencontrons également le gouvernement de Haïti afin de présenter nos excuses pour nos erreurs et déterminer ensemble ce que nous pouvons faire d’autre. Il est crucial que nous réexaminions ce qui s’est passé et que nous en tirions les enseignements qui s’imposent.
« Grâce aux mesures que nous avons mises en place à la suite de cette enquête, l’affaire aurait été gérée de façon très différente aujourd’hui. Mais il reste manifestement encore beaucoup à faire. Les mesures que nous entreprenons à présent, dont un examen indépendant de nos pratiques et de notre culture interne par des figures reconnues dans la défense des droits des femmes, nous permettront de bannir toute forme d’abus au sein d’Oxfam et de mener plus efficacement notre mission, celle de contribuer à apporter des solutions durables à la pauvreté. »
La semaine dernière, Oxfam a annoncé un plan d’action complet afin de renforcer ses dispositifs de prévention et de protection dans l’ensemble de l’organisation et d’éradiquer les abus. Le paquet de mesures comprend :
- Une nouvelle commission indépendante de haut niveau sur les comportements sexuels répréhensibles, la redevabilité et le changement de culture interne. Constituée d’expert-e-s reconnu-e-s dans la défense des droits des femmes et des droits humains, cette commission sera en mesure d’accéder aux dossiers d’Oxfam et d’interroger son personnel, ses partenaires, ainsi que les membres des communautés locales que l’organisation soutient à travers le monde. Les noms des coprésidentes de la commission seront divulgués prochainement.
- La création immédiate d’une nouvelle base de données mondiale des personnes autorisées à donner des références au nom d’Oxfam, afin de mettre fin à l’usage de fausses lettres de recommandation, de déclarations de mauvaise foi ou de références douteuses par d’anciens et actuels membres du personnel d’Oxfam. Oxfam ne fournira plus de références tant que cette mesure ne sera pas en place.
- Un apport immédiat de ressources pour renforcer les processus de prévention et de protection d’Oxfam, avec le doublement des effectifs des équipes dédiées à ce travail au cours des prochaines semaines et le triplement du financement annuel, qui atteindra plus d’un million de dollars.
- Un engagement d’améliorer la culture interne d’Oxfam afin de veiller à ce que personne ne soit confronté au sexisme, à la discrimination ou à des abus, à ce que tout le monde, notamment les femmes, estiment pouvoir parler en toute sécurité, à ce que chacun et chacune distingue clairement ce qui est un comportement acceptable ou non.
Notes aux rédactions
Le rapport complet est ici.
Nous avons supprimé les noms et les éléments permettant d’identifier les personnes, conformément au devoir de confidentialité et de respect des procédures légales que nous imposent le droit relatif à la protection de la vie privée et les principes directeurs des Nations unies concernant les questions d’exploitation et d’abus sexuels. Ce rapport a été communiqué dans son intégralité à l’Ambassadeur de Haïti à Londres, et un exemplaire sera remis au gouvernement haïtien lors d’une réunion lundi matin (le 19 février 2018). Nous avons informé les autorités nationales compétentes de l’identité des sept hommes ayant eu des comportements sexuels répréhensibles.
Contact
Matt Grainger, +44 773068837 / matt.grainger@oxfam.org
Le rapport complet est ici.
Nous avons supprimé les noms et les éléments permettant d’identifier les personnes, conformément au devoir de confidentialité et de respect des procédures légales que nous imposent le droit relatif à la protection de la vie privée et les principes directeurs des Nations unies concernant les questions d’exploitation et d’abus sexuels. Ce rapport a été communiqué dans son intégralité à l’Ambassadeur de Haïti à Londres, et un exemplaire sera remis au gouvernement haïtien lors d’une réunion lundi matin (le 19 février 2018). Nous avons informé les autorités nationales compétentes de l’identité des sept hommes ayant eu des comportements sexuels répréhensibles.
Matt Grainger, +44 773068837 / matt.grainger@oxfam.org