L’organisation internationale Oxfam a aujourd’hui exprimé ses craintes en ce qui concerne la sécurité des civils alors que pèse la menace de nouveaux combats en République Démocratique du Congo. Les troupes congolaises et rwandaises, ainsi que les troupes rebelles du CNDP, semblent sur le point de désarmer un autre groupe rebelle, le FDLR. Juliette Prodhan, directrice d’Oxfam en République Démocratique du Congo, analyse la situation : « Les combats pourraient avoir de lourdes conséquences pour les 600 000 personnes qui, selon les estimations, vivent dans les régions contrôlées par les rebelles. Il y a trois mois, les hostilités avaient poussé 250 000 personnes à fuir de chez elles, et de nombreux civils avaient été victimes de meurtre, de viol ou de pillage par les groups armés. La nouvelle tournure que prennent les violences aux Congo pourrait éventuellement provoquer de semblables brutalités et augmenter considérablement le nombre de personnes déplacées, qui s’élève actuellement à un million. « Les forces de maintien de la paix de l’ONU sont déjà en nombre insuffisant et les 3 000 troupes supplémentaires promises il ya des mois se font toujours attendre. La MONUC était dans l’incapacité de garantir la sécurité des civils lors de l’intensification des violences l’année dernière et, sans de nouveaux renforts, il est incertain qu’elle en soit capable aujourd’hui. « Malheureusement pour le peuple congolais qui souffre depuis longtemps déjà, la crise humanitaire pourrait bien continuer de se dégrader. »
Les combats pourraient avoir de lourdes conséquences pour les 600.000 personnes qui vivent dans les régions contrôlées par les rebelles.
Juliette Prodhan
Directrice d’Oxfam en RD. Congo