En RDC, les rôles traditionnels et les stéréotypes basés sur le genre rendent les femmes particulièrement vulnérables aux violences. En raison du conflit armé qui sévit dans le pays depuis plus de 20 ans, les Congolaises y sont exposées de manière disproportionnée, en particulier les violences sexuelles. Dans ce contexte, il est essentiel de soutenir celles et ceux qui prennent la parole et qui dénoncent les injustices et les violences que subissent les femmes.
L’art jouant un rôle déterminant dans la sensibilisation des populations aux enjeux sociaux, Oxfam, le réseau des femmes chrétiennes du Congo (RFCC) et la compagnie canadienne Le Théâtre des Petites Lanternes se sont unis pour mettre sur pied Bongo té, tika !*, un projet de co-construction artistique, de sensibilisation et de recherche de solutions dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
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La « Grande Cueillette des Mots »
En amont du projet, les partenaires ont organisé une grande collecte d’information participative, la Grande Cueillette des Mots, qui a rassemblé plus de 800 témoignages d’hommes et de femmes autour de la question des violences faites aux femmes. Des « carnets de paroles » ont été distribués dans quatre communes de Kinshasa afin de recueillir impressions, émotions, questions, commentaires ou opinions.
Les fruits de cet exercice ont été transmis au Théâtre des Petites Lanternes et à l’Atelier Théâtr’Action, partenaire d’Oxfam en RDC, pour la rédaction des textes d’une pièce de théâtre ayant pour thème les femmes survivantes.
33 000 personnes sensibilisées
Avec des représentations dans 15 quartiers de Kinshasa, la pièce a permis de sensibiliser plus de 33 000 personnes aux différentes formes de violences faites aux femmes et aux filles. Le projet a également servi à jeter les bases pour d’autres projets en matière de lutte contre ces violences et à documenter la problématique.
Oxfam estime que les violences faites aux femmes et aux filles constituent l’un des principaux obstacles à la lutte contre la pauvreté. Ces violences ruinent la vie des femmes et divisent les communautés. Mais elles sapent aussi les efforts de développement et entravent la construction de démocraties solides et de sociétés justes et pacifiques.
Or, elles ne sont pas une fatalité et peuvent être éliminées grâce à l’action de citoyennes et citoyens engagés et d’institutions responsables.
En unissant les artistes et les citoyens, le projet Bongo té, tika ! illustre toute la pertinence et la force de l’art social comme moyen de susciter la participation citoyenne et d’amener les communautés, dont les femmes et les jeunes, à créer des solutions qui répondent à leurs besoins.
* Pas comme ça, arrête !
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